Tout d'un coup, il m'est devenu indifférent de ne pas être moderne

29.12.09

And then?

"Nao te esqueças de mim, repetia ele "

21.12.09

15.12.09

13.12.09

Est ce que la Loi est la forme dans la quelle il faut poser le problème ?
Il faut penser un au delà de la forme juridique...

Aujourd’hui la loi est un usage de la normalité pour régler les problèmes.

Aujourd'hui la Loi est un instrument de normalisation et répression

12.12.09

Dieu est un fumeur de Havanes




Et tu n est qu'un fumeur de Gitanes, et tes volutes bleues sont interdites par la loi ... On n'affichera donc pas ta photo dans le métro

25.11.09

And then?

"After the virus, after the vaccines, they decided that the X was not recquired to be part of the alphabet anymore! and no one ever had seX again"

6.11.09

5.11.09

Sur l'Émotion


J'étais dans ton sillage .
Lui penché sur elle. Main dans les cheveux

Peau chaude, un peu salée . Battement du coeur 110 bpm. 120 bpm. 130 bpm. 140 bpm.

Rose. Terre. Et la bouche . Et les lèvres 150 bpm.160 bpm . 170 bpm Volupté, Sueur boisée, animale,

Je cherche tes yeux,

Aime-moi, dit elle

24.10.09

Quand Je Veux...

...Un livre sur l'Art du XX siècle, une édition épuisée ou rare, je vais à la

Librarie Chemim des Arts, rue Hermel, Paris 18

18.10.09

We Want MILES


Fui ver e gostei.
Je fuis souvent ce genre d'expo, mais cela m'a permis de mettre un ordre chronologique sur toutes les cartes que j'avais avec la lettre M de Miles, voir et revoir certains concerts, dont l'extraordinaire solo de plus de vingt minutes, certaines interviews, son gout pour la mode, écouter certaines de ses musiques que je ne connaissais pas etc etc.

11.10.09

What would be a tune without an arrangement?

Robert Kirby passed away... Sans lui Five Leaves Left n'aurait jamais été ce que c'est. Écoutez les cordes!

Il aimait Bartok et Fauré, et encore plus Bach et Ravel.

RIP Robert Kirby

4.10.09

1.10.09

La Douleur, Marguerite Duras


La Douleur. Ce texte est bouleversant. Il mêle la politique, l’angoisse, Dieu et les sentiments contradictoires de quelqu’un qui ne sait plus tellement qui elle attend, tandis qu’elle imagine le pire pour l’homme qu’elle aime - avec raison. D’un point de vue historique, La Douleur est un formidable témoignage. Écrit à chaud, le texte est un récit minutieux des affres de l’attente, dans le désordre organisé du retour des prisonniers de guerre et des déportés, sur fond de musique gaie, à la gare d’Orsay. On y apprend également les détails du retour à la vie d’un homme d’1m84 et qui pèse moins de 34 kilos. Et Marguerite Duras n’épargne aucun détail, mêlant ses considérations la responsabilité de tous les Européens dans ce crime à la texture et l’odeur des excréments du déporté. Cela peut paraître trivial, mais c’est important. Dans les coulisses des réflexions sur la nature humaine qu’a publiées Antelme, avec “L’Espèce humaine”, Duras montre à quel point la nature humaine est complexe et contradictoire.

L’attente est une souffrance intolérable, une petite mort, et la joie du retour de l’homme aimé n’empêche ni la lâcheté, ni le dégoût.

Le texte n est pas dans l’intégralité, mais il me semble qu’il aurait était difficile. Le spectacle est éprouvant. Dominique Blanc nous tiens pendant une heure et demi, dans une mise en scène de Chéreau minimaliste comme est son habitude, accrochés aux mots, (aux maux de Duras) et je n’était pas la seule à me mordre les lèvres pour ne pas éclater en sanglots.

26.8.09

Mais encore...

Le principal trait de mon caractère ? L'indépendance

La qualité que je préfère chez un homme ? L' intelligence
La qualité que je préfère chez une femme ? L' intelligence

Ce que j’apprécie le plus chez mes amis ? Fidélité, savoir nourrir l’amitié avec imagination

14.8.09

Kaplan Project N°2

Il est vrai pensai-je, certaines rues semblent fuir les églises et d’autres ne mènent nulle part. Je me souviens lorsque tu disais qu’elles te font penser aux hommes et à leurs veines où court le sang.
Le même qui a coulé sur les façades des palais, ou celui de Saint Janvier ?

Tu sais, je suis sentimentale, alors je dirais comme celui des larmes que pleurent les Madones à chaque coin de rue




13.8.09

En quête de Paradis

Je lève la tête et regarde le ciel. Le soleil est au zénith. Un court instant je me dis que j’ai de la chance. Je suis sur la côté la plus à l’ouest de Lisbonne, l’océan à perte de vue. L’hôtel, luxueux, sur les falaises. La chambre avec vue. Dans un mouvement incessant de va-et-vient les vagues, bordées d’écume blanche, se brisent en éclats sur les roches. Le vent glacial qui souffle côté Nord, me donne la chair de poule pourtant. Le vide prend ses aises. Et s’installe à galop en moi. Qu’est-ce que je fais ici ?
Je suis en reportage et je m’ennuie terriblement. Je suis face à l’océan. Je n’arrive pas à lâcher prise et je m’ennuie. Je déteste regarder à l’infini, le bleu, les frises blanches, le bleu encore. Trop regardé enfant.
Je suis face à l’océan et je ne supporte plus regarder l’océan. La mer, la mère… tantôt calme, tantôt tumultueuse, Freud avait raison…
Certes il y aurait de belles photos, une histoire à raconter, mais après ? Tout ça ne pouvait remplir le vide existant en moi. Je viens de terminer le livre que je lisais. Il me faudra un autre pour pouvoir continuer ce séjour qui s’annonce long. Sortir. Faire une rencontre. Qui sait ? Faire la rencontre.

Dans la chambre, un fauteuil, une table, un bureau, la télévision. J’hésite. Allumer ou pas allumer. Allumer. Je n’ai pas l’habitude de la télévision. Tout programme me fatigue vite. Je zappe sur Arte, c’est ce qu’il y a de mieux. Chouette, ce n’est plus le bleu que je vois, mais le vert. Je suis ailleurs .
Il y de la vie. Un jardin. Ah et là c’est un rouge orangé, oxyde de fer. Comme une toile de Rothko. C’est beau ! Mais qui parle ainsi des anciens Grecs ? de Platon ? et d’ Euripide ? et d’Alhambra et de lumière ? Je suis séduite. On frappe à la porte. Je suis attendue pour le dîner. Je griffonne très vite sur un bout de papier le nom de celui qui continue à parler de l’Eau de la Terre et de nous mêmes,
Fernando Caruncho. Et si c’était une rencontre ?



Depuis Paris je lui laisse un message. Il me rappelle. Je raccroche une heure plus tard.

À Madrid, je suis émerveillée comme Lysandre, dans les Helléniques de Xénophon, découvrant le paradis de Cyrus dans son palais de Saris !

Alignement des arbres à espaces réguliers, une géométrie parfaite des allées, des terrasses, des carrés, des cercles et ellipses qui relient dans un tout indissociable des inclinaisons, des marches, des bassins ou des fontaines. Apprivoisement de la lumière. Un triomphe d’harmonie.
Eau, Terre, Air, Feu, dont tout homme en dépend et par conséquent son équilibre. Je reconnais dans le dessein du philosophe un principe de urbanisme, pourtant c’est sa réflexion parallèle avec la Grèce Antique qui est source d'inspiration. Lorsqu’on creuse la Terre, c ‘est le ciel qu’on interroge, dit -il. Et par conséquent nous mêmes. Nul besoin que le jardin soit un lieu de dépaysement exotique. Il sera donc le prolongement de soi. Je suis en admiration.
Je pense à Piero della Francesca. Perspective. Lumière. Seul un travail de peintre peut dégager une émotion comme celle ci.
Et puis à Rome et Alhambra. Des lianes parfumées de jasmin persistant, (Trachellospermum jasminoïdes) s’entrelacent à un rosier grimpant.
Et puis le jeu de contrastes. Orient, Occident. Intimité, Infini. Haut, Bas, Doux, Rude. Rond, Carré. Vert, différents tons de vert. Comme le vert des cyprès, celui des oliviers, le blé avant la moisson ou celui de la vigne et le raisin.
En somme, le jardin qui révèle tout l’idéal platonicien. Un jardin qui produit de la farine avec le blé, du vin avec la vigne, et de l’huile d’olive avec les oliviers, Qui peut nous ennoblir plus ?

Oui, Fernando Caruncho , aujourd'hui un ami, reste une des plus belles rencontres de ma vie

12.8.09

Au Purgatoire



À l'Albergo del Purgatorio, l'idée n’est pas de rassurer loin de là mais plutôt d’offrir un lieu que chacun peuplera ou pas de ses fantômes personnels. Un lieu étonnant, habité bien évidemment mais par une douce anarchie Plafonds hauts de sept mètres qui se dérobent par endroits. Un escalier manquant et l’impossibilité de rejoindre une chambre en hauteur, secrète de surcroît. Un correto ornée de fresques… E pericoloso sporgersi et pourtant cette fenêtre toujours fermée …Mais quelle vue incroyable sur l’intérieur de cette église qui se refait une beauté. Et des livres, beaucoup de livres, car tous ceux qui passent laissent un livre. Ou une œuvre. Oui, une œuvre d’art une œuvre plastique mais en dépôt. Car la fragilité de ce Purgatorio est qu’il repose sur un système associatif à but non-lucratif. Et il survit encore.

10.8.09

s'Asseoir au Purgatoire

Kaplan's Projects


Robert Kaplan,
une rencontre qui n’a jamais eu lieu Regards croisés voilà quelques années déjà avec un personnage fictif. C’était le Kaplan Project N°2

Lieu vrai, bientôt dix ans, l’Albergo del Purgatorio Un site particulier, différent, étrange pour certains pour nous les étrangers de passage. Mais un endroit pour se sentir là exactement où l’on est. Avec un tout aussi fictif propriétaire.
C’est le Kaplan Project N°1


Et les murs du Kaplan Project N°3 au Palazzo Spinelli, un de plus beaux palais de la ville, à la cour ronde et à l‘escalier monumental orné de statues de princesses Caracciolo, abritent aujourd’hui une autre exposition, la N°15 de ce lieu, - I'm 73 and I say : fuck’em all any which way ,de Jean -Jacques Lebel

4.8.09

Quand je veux...

... une boîte de pastels faits à la main comme autrefois , je vais à

La Maison du Pastel Henri Roché, rue Rambuteau, Paris 3

20.7.09

Au Palais Royal

O Palais Royal teve o seu apogeu em finais do séc XIX. Quando os aliados entraram em Paris. O jardim transformou-se então no que havia de pior. Prostituição e casa de jogo. Ao que consta, se por ventura alguém atirasse uma maça de uma das janelas de um prédio, ela cairia invariavelmente em cima da cabeça de uma pessoa, tanta era a gente que por ali andava. Sujo, cheio de barracas, tipo bazares fazia-se negocio sim mas do pior.
Até à instalaçao da Bolsa. Negocio mudou, frequências começaram a mudar. Depois e com os banqueiros instalou-se ali gente que lia. Tempo abençoado como dizem alguns, época em que editora e livraria eram so um, o Jardim começou a ter outra aparência. Nasceram aqui muitas editoras que prometeram como a Stock, Garnier, Le Dentu.
À noite, debaixo das árcades, vivia-se mais da prostituição e do 421 que de prosas ou poemas. Nos cafés e restaurantes, como o Véfour, que se ainda hoje existe, e que se chama o Grand Véfour. Balzac era o que se chama um habitué, nao do Véfour, pois ali andava mais o Rostopchine, o homem que incendiou Moscou.
E em
cada café havia espadas à disposiçao dos clientes. Ao que parece certas noites elas nao chegavam para todos.

etc etc

No dia 31 Dezembro 1836 à meia-noite, começou o declinio do Jardin du Palais Royal. Hora e dia em que foi proibido continuar os tais jogos ditos de azar, que se fecharam por ordonancia todos os bazares e cafés...

Vazio, assim ficou, igual a ele mesmo até hoje...

O queria eu dizer com isto tudo, é que o Jardin tem uma força impressionnante, carregado que està de tanta coisa, extremamante carregado. Conheço-o hà anos, e a cada momento me parece diferente

Quantas às pessoas que ali viveram ou vivem, fica a historia para uma outra vez





©MariaDeMorais

.../...
Nuno Miguel Guedes a dit…

Nem de propósito. O Palais Royal também é um dos meus santuários quando me posso dar ao luxo de ser um flâneur em Paris. Para além de ser uma espécie de refúgio do quotidiano, belo e sereno, leva-me para as vidas de Cocteau e Colette, duias figuras extraordinárias e com vidas e obras também extraordinárias. Cocteau era vizinho de Colette - a romancista mais mal amada pelos franceses e no entanto adorada no mundo anglo-saxónico. Enquanto a antiga cortesã, que despertou mil paixões, se deixava ir para a morte paralisada pela artrose e apenas consumindo champanhe e ostras, observava da sua cama o ainda jovem Cocteau e com ele mantinha conversas. O Palais Royal está cheio de histórias da modernidade francesa, tanto quanto da História de França. E é belo, outra vez.
NMG
20 juillet 2009 14:59


16.7.09

If you had a SUPER POWER ?

Encontrava água para onde não há ; fazia desaparecer os dictadores e outros homens políticos infames, criava fundos monetários para todos os que não têm suficiente dinheiro para viverem confortavelmente, abolia precoinceitos raciais, sexuais ou religiosos e... vivia numa bonita caca à beira mar (do Atlântico, evidentemente, mas não necessariamente em Portugal, embora começasse por aí, mas podia ser na costa este americana, na costa das Landes, ou noutro sítio com mar e muita luz) com livros, música...

Pierre Léglise-Costa, Paris 16 Juillet 2009, 22h39

13.7.09

Au Palais Royal

Um dos jardins que eu mais aprecio aqui em Paris, é o Jardin du Palais Royal. Aqui escreveu-se a Historia da França. A frase pode parecer de uma grande banalidade, mas o que quero dizer é que , sendo a maior parte dos jardins abertos, com arvores frondosas canteiros de flores, todos nos que por ali passamos, passamos mesmo, atravessamos, nada podemos fazer de outro que atravessar. Os jardins sao assim concebidos. Ao passo que este jardim Real é rectangular e fechado. Tem casas à volta. Tem cafés e restaurantes. escritorios e boutiques. Tem o teatro, tem o Ministério da Cultura. Vive-se ali de manha, à tarde e à noite. Tem muita passagem, mas muitas almas que por ali ficaram.

Foi Richelieu quem comprou os terrenos, os hoteis particulares e outros predios. A ideia de reunir tudo num rectangulo foi dele também.

Claro està que quem diz Richelieu, diz Louis XIV , e foi aqui que ele cresceu, aprendeu a andar a cavalo e Mazarin , aqui lhe organisava caças proporcionadas ao tamanho do pequeno Rei. Consta que também aqui brincou... E quem se lembra da Historia da França, sabe que associado ao nome de Louis XIV, està a Academia de Pintura e Escultura assim como o jardineiro Lenôtre. A Academia foi aqui instalada, e Lenôtre ja depois de ter brincado com o Rei, jovem, começou a sonhar, e a olhar para o longe, a criar perspectivas até ao rio Sena, onde outrora havia as fabricas de telhas, as Tuilleries ...

Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid c’est mon habitude d’aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais Royal. C’est moi qu’on voit toujours seul, rêvant sur le banc d’Argenson, escreve Diderot no Neveu de Rameau
Coemçava entao uma das grandes épocas do jardim, que ficava aberto até às onze da noite no Inverno e uma da manha no Verao...

Sendo um jardim proibido à Policia ! aqui juntava-se realmente muita gente...e começou a ser conhecido pelo mundo fora, como a Capital de Paris.

Debaixo das cento e oitenta arcadas, multiplicaram-se cafés, clubs de jogo, e as tais "guinguettes"... jardim fechado, invisivel da rua, com varias entradas e saidas, algumas lindissimas e monumentais, outras escondidas, despercebidas ainda hoje da maior parte daqueles que por ali passeiam, este jardim sempre foi o lugar ideal para conspirar. O Jardin Real foi sempre agitaçao. Aqui se centralizou o tal "cometa da Revoluçao"

8.7.09

I LoVE Leonard Cohen




I LoVE Leonard Cohen

and so does
Robin Grey (here)
<a href="http://robingrey.bandcamp.com/track/i-love-leonard-cohen-2">I Love Leonard Cohen by Robin Grey</a>

4.7.09

You came to me this morning
And you handled me like meat.
You´d have to live alone to know
How good that feels, how sweet.
My mirror twin, my next of kin,
I´d know you in my sleep.
And who but you would take me in
A thousand kisses deep?

I loved you when you opened
Like a lily to the heat.
I´m just another snowman
Standing in the rain and sleet,
Who loved you with his frozen love
His second-hand physique -
With all he is, and all he was
A thousand kisses deep.

All soaked in sex, and pressed against
The limits of the sea:
I saw there were no oceans left
For scavengers like me.
We made it to the forward deck
I blessed our remnant fleet -
And then consented to be wrecked
A thousand kisses deep.

I know you had to lie to me,
I know you had to cheat.
But the Means no longer guarantee
The Virtue in Deceit.
That truth is bent, that beauty spent,
That style is obsolete -
Ever since the Holy Spirit went
A thousand kisses deep.

(So what about this Inner Light
That´s boundless and unique?
I´m slouching through another night
A thousand kisses deep.)

I´m turning tricks; I´m getting fixed,
I´m back on Boogie Street.
I tried to quit the business -
Hey, I´m lazy and I´m weak.
But sometimes when the night is slow,
The wretched and the meek,
We gather up our hearts and go
A thousand kisses deep.

(And fragrant is the thought of you,
The file on you complete -
Except what we forgot to do
A thousand kisses deep.)

The ponies run, the girls are young,
The odds are there to beat.
You win a while, and then it´s done -
Your little winning streak.
And summoned now to deal
With your invincible defeat,
You live your life as if it´s real
A thousand kisses deep.

(I jammed with Diz and Dante -
I did not have their sweep -
But once or twice, they let me play
A thousand kisses deep.)

And I´m still working with the wine,
Still dancing cheek to cheek.
The band is playing “Auld Lang Syne” -
The heart will not retreat.
And maybe I had miles to drive,
And promises to keep -
You ditch it all to stay alive
A thousand kisses deep.

And now you are the Angel Death
And now the Paraclete;
And now you are the Savior’s Breath
And now the Belsen heap.
No turning from the threat of love,
No transcendental leap -
As witnessed here in time and blood
A thousand kisses deep.

Leonard Cohen , tout simplement

28.6.09

Quand Je Veux...

...des nu-pieds avec semelle couleur rose fuchsia, je vais chez

Louison, Rue Saint Nicolas, Paris 12

23.6.09




A Escola de Belas Artes de Paris abre as portas ao público. Até tarde pelo menos à meia noite. cada ano cada fimd e ano lectivo. Pode-se então visitar os ateliers, a exposição dos alunos premiados ou nao, as galerias que foram recentemente restauradas e assistir, se quisermos, aos concertos, performances, instalações, projecções, etc. etc.
Uma visita interessante a fazer pelo menos uma vez na vida, primeiro porque a escola é o que se chama un chef d’oeuvre , obra do arquitecto romântico Félix Duban, classificada como monumento
histórico. Estendendo-se por três hectares. Segundo, detém mais de 500 000 obras de arte, desde pinturas, esculturas, manuscritos, desenhos, estampas, fotografias, tudo constituindo um pequeno museu. Terceiro, é sempre enriquecedor confrontar épocas diferentes e mais que salutar apreender o trabalho contemporâneo exposto, neste fim-de-semana muito especial.



21.6.09

Palazzo Marigliano, Naples Juin 2003

« Cher Robert, tu as raison, de la terrasse du Palazzo on a une des plus belles vues de Naples, la turbulence des pierres, les échafaudages que se fissurent, le linge qui sèche sur une corde entre deux balcons, une église livré aux pigeons, des femmes en noir, et la télé nuit et jour…Les palais ont les façades que s’effritent et derrière les portails aux blasons insolents se cachent des escaliers baroques magnifiques Il est vrai pensai-je, certaines rues semblent fuir les églises et d’autres ne mènent nulle part.

« Reste chez moi, vis là jusqu’à mon retour, sois mon invitée » me dis-tu dans la carte que Laura m’a remise.

Je venais de réaliser que Robert Kaplan, à l’instar du personnage du film de Hitchcock est en perpétuel voyage, et laisse volontiers les clefs de sa demeure à des hôtes privilégiés.

Le Purgatoire serait donc un endroit pour un séjour plus ou moins bref. Pour tous ceux qu’il aurait rencontré dans ce mouvement sans fin et qui seraient attirés par l’imaginaire de cette ville, Naples.
Ceux qui aiment autant la vie que le jour, dira-t-il .

J’ajouterai - et ceux qui apprécient les livres et la musique, un bon vin, ou encore fumer, etc. etc. etc. Sinon, à quoi bon l’avoir nommé Purgatorio ? Souviens-toi, la seule prétention que le Albergo del Purgatorio a, si prétention il s’agit, est de vouloir vous faire oublier d’où vous venez et qui sait, vos nuits décevantes d’ailleurs…


Ici on est accueillis de manière informelle...

20.6.09

'
Le Palazzo Marigliano est vide et Laura semble ne pas se souvenir de t’avoir vu. Je ne veux pas lui demander si un jour elle t’a rencontré.
Je me cramponne à une certaine logique pour ne pas avoir peur de me perdre.

17.6.09

Ne compter que les heures heureuses

« Ne compter que les heures heureuses » Quel programme ! Un programme de vie en soi, dirait Nathalie Heidsick de Saint Phalle. Celle qui a eu l’idée de collectionner des instants miraculeux et de les offrir en retour. Le premier à jouer ce jeu fut le poète John Giorno en publiant ici une série de sérigraphies très vite acquises par les amis associés en guise de bons pour une nuitée ou plus. L’endroit lui plaît, il aime y revenir et laisse volontiers une deux voir trois œuvres de plus en dépôt. Bernard Heidsieck, Harry Mathews, Françoise Janicot Jacques Villeglé Jean-Jacques Lebel, Julien Blaine et bien d’autres sont parmi les deux cent trente membres fondateurs. Tous ont acquis des nuitées, le droit de dormir au Purgatoire. Pierre Yves Le Duc a investi tout un mur du salon avec douze des cent miroirs qui compte son œuvre Le Guidicci. Universal,, le Jugement Universel voir La Chute des Damnés . La liste est longue et le Purgatoire s’est construit et continue à se construire au fil des années uniquement par ceux qui y passent, pour eux, pour ceux qu’ils connaissent et ceux que l’on devine et ceux que l’on ne connaît pas mais que l’on rencontrera peut-être, touchés par un réseau hors limites. Tout l’argent récolté est englouti dans le loyer, les réparations, les expositions.

Je lève les yeux, Oui bien sûr, enfin je veux dire j’en ai beaucoup entendu parler de Robert Kaplan mais je ne le connais pas non, pas vraiment. Et vous ? Un sourire éclaire son visage et ses yeux brillent de plaisir. Il pensait avoir marqué un point et d’un coup se sentait encore plus parisien que jamais.

Pour passer une nuit ou des nuits chez Robert Kaplan, laissez un message

Naples

Cependant il semblerait que Naples tourne ses aiguilles à l’envers elle aussi. Politiquement il y a un plan délibéré de mettre la ville à l’écart des touristes, afin que les importations du marché noir puissent circuler librement. La propagande et les news en quête de sensationnalisme (pas toujours honnêtes dont certains quotidiens français en font partie) font que la ville est vide et se vide. Un luxe très pervers pour ceux qui l’habitent de voguer au hasard des rues sans touristes. L’économie dite « légale »est dévastée. Une ville où seul le commerce au noir prospère avec le consentement de l’Europe c’est plutôt inquiétant. Naples sera vite oubliée une fois les projecteurs éteins. Et en entendre ceux qui y demeurent elle n’aura pas lutté, n’aura pas retourné les médias pour se défendre, comme si, d’une damnation, il s’agissait.

Mais soyons tranquilles (ou cyniques) le décor restera ainsi magnifique.


12.6.09




RK, deux initiales estampillées au dos de chaque enveloppe... Oui je ne sais pas qui m'écrit, et pourtant je reçois ses cartes postales. Elles sont toutes signées RK... Robert, Robert Kaplan? Pur délire ! Après tout, pourquoi pas?

Et pourtant, je ne pense pas l’avoir inventé. Car si je l’avais inventé, si RK n’existait pas, comment pourrait-il continuer à m’écrire ?

Kaplan 's Project N°2, Maria De Morais

10.6.09

At Night with Robert Kaplan

Moi aussi j’aime Naples…
Vous aussi vous avez rencontré Robert Kaplan n’est-ce pas ? me lança-t-il en guise de défi.
Je fus prise de court et pour gagner quelques secondes j’ai continué à siffloter longuement le verre de Perrier rondelle que je tenais à la main. En voilà un autre à la recherche de Robert Kaplan.
À l’expression de son visage, l’agitation de ses mains, voir même la façon dont il se tenait assis, je devinais l’excitation qu’il éprouvait.

Robert Kaplan…Combien de personnes ai-je croisé à la recherche de Robert Kaplan ? Je ne les compte plus. Et combien l’ont rencontré ? L’ont-ils vraiment rencontré ? On ne le saura jamais et ils se garderont bien de le dire.

Robert Kaplan…l’homme à la résidence la plus fréquenté, l’Albergo del Purgatorio, à Naples. Si on se tient à la définition, un passage obligé, une loi très commune avant l’éternité. Naples ville souveraine où les madones pleurent le sang coulé sur les façades des palais et le Purgatoire, si proche d’une ancienne Porte des Enfers, est l’invitation. Impensable avouer ne pas connaître Robert Kaplan. Certains ont été jusqu’à mettre noir sur blanc et noirci des pages entières racontant leur rencontre. Et quelles rencontres! à Prague, Peshawar, Alexandrie, Sarajevo, New York et j’en passe. Toutes les unes plus incroyables que les autres. Tous ont essayé d’appréhender sa personnalité. Et chacune étant son contraire, cela va de soi ! Je n’en crois pas à une seule d’ailleurs !

Amateur d’art, collectionneur idéal, suprêmement raffiné aux dires de certains, ou agent trouble multicartes et sans scrupules pour d’autres. Dandy , séducteur en diable, et peu regardant sur le sexe de ses conquêtes semble-t-il. Responsable clandestin sur mille coups tordus aux quatre coins du monde le profil de ce personnage quelque peu mythique varie. Toujours en voyage, difficilement joignable, des rendez-vous manqués ou annulés à la dernière minute, des atours du séducteur ? Fort possible. Souvent en voyage… oui bien sûr. Ne m’a t il pas écrit de Lisbonne ? Et de Pushkar et du Caire ? Je m’en souviens encore,

« Je suis en chemin vers Sintra, au volant d’une Chevrolet. Si à Paris rien ne te retient, rejoins-moi à Naples, Via San Biagio dei Librai, jeudi 25 Avril à 15h00. R.K. »



8.6.09

6.6.09

Paris, Septembre 2004

« Je suis en chemin vers Sintra, au volant d’une Chevrolet. Si à Paris rien ne te retient, rejoins-moi à Naples, Via San Biagio dei Librai, jeudi 25 Avril à 15h00.

Laura t’ouvrira les portes du Palazzo Marigliano

R.K. »


La carte représentait une âme du Purgatoire et, comme tout en elle était évocation, d’emblée elle m’a plu. Les initiales ne m’étaient pas inconnues. Elles signaient les différentes cartes et les lettres que je recevais depuis quelque temps déjà et auxquelles je m’empressais de répondre. Longtemps je me suis demandée si cette correspondance n’était pas seulement le fruit de mon imagination, car à dire vrai, je ne sais pas qui m’écrit. Mais ces mots eurent l’effet d’une musique et lentement je me suis laissée emporter à rêver.

J’ai fait mes bagages. Je n’ai pas cherché à comprendre. Après tout, je ne risquais rien et n’avais rien à perdre. Naples me convenait, par sa beauté, ses couleurs, son excès de bruit, de mystère, de vie, de violence et de folie, son excès de tout.

LAST BUT NOT LEAST