Tout d'un coup, il m'est devenu indifférent de ne pas être moderne

26.8.09

Mais encore...

Le principal trait de mon caractère ? L'indépendance

La qualité que je préfère chez un homme ? L' intelligence
La qualité que je préfère chez une femme ? L' intelligence

Ce que j’apprécie le plus chez mes amis ? Fidélité, savoir nourrir l’amitié avec imagination

14.8.09

Kaplan Project N°2

Il est vrai pensai-je, certaines rues semblent fuir les églises et d’autres ne mènent nulle part. Je me souviens lorsque tu disais qu’elles te font penser aux hommes et à leurs veines où court le sang.
Le même qui a coulé sur les façades des palais, ou celui de Saint Janvier ?

Tu sais, je suis sentimentale, alors je dirais comme celui des larmes que pleurent les Madones à chaque coin de rue




13.8.09

En quête de Paradis

Je lève la tête et regarde le ciel. Le soleil est au zénith. Un court instant je me dis que j’ai de la chance. Je suis sur la côté la plus à l’ouest de Lisbonne, l’océan à perte de vue. L’hôtel, luxueux, sur les falaises. La chambre avec vue. Dans un mouvement incessant de va-et-vient les vagues, bordées d’écume blanche, se brisent en éclats sur les roches. Le vent glacial qui souffle côté Nord, me donne la chair de poule pourtant. Le vide prend ses aises. Et s’installe à galop en moi. Qu’est-ce que je fais ici ?
Je suis en reportage et je m’ennuie terriblement. Je suis face à l’océan. Je n’arrive pas à lâcher prise et je m’ennuie. Je déteste regarder à l’infini, le bleu, les frises blanches, le bleu encore. Trop regardé enfant.
Je suis face à l’océan et je ne supporte plus regarder l’océan. La mer, la mère… tantôt calme, tantôt tumultueuse, Freud avait raison…
Certes il y aurait de belles photos, une histoire à raconter, mais après ? Tout ça ne pouvait remplir le vide existant en moi. Je viens de terminer le livre que je lisais. Il me faudra un autre pour pouvoir continuer ce séjour qui s’annonce long. Sortir. Faire une rencontre. Qui sait ? Faire la rencontre.

Dans la chambre, un fauteuil, une table, un bureau, la télévision. J’hésite. Allumer ou pas allumer. Allumer. Je n’ai pas l’habitude de la télévision. Tout programme me fatigue vite. Je zappe sur Arte, c’est ce qu’il y a de mieux. Chouette, ce n’est plus le bleu que je vois, mais le vert. Je suis ailleurs .
Il y de la vie. Un jardin. Ah et là c’est un rouge orangé, oxyde de fer. Comme une toile de Rothko. C’est beau ! Mais qui parle ainsi des anciens Grecs ? de Platon ? et d’ Euripide ? et d’Alhambra et de lumière ? Je suis séduite. On frappe à la porte. Je suis attendue pour le dîner. Je griffonne très vite sur un bout de papier le nom de celui qui continue à parler de l’Eau de la Terre et de nous mêmes,
Fernando Caruncho. Et si c’était une rencontre ?



Depuis Paris je lui laisse un message. Il me rappelle. Je raccroche une heure plus tard.

À Madrid, je suis émerveillée comme Lysandre, dans les Helléniques de Xénophon, découvrant le paradis de Cyrus dans son palais de Saris !

Alignement des arbres à espaces réguliers, une géométrie parfaite des allées, des terrasses, des carrés, des cercles et ellipses qui relient dans un tout indissociable des inclinaisons, des marches, des bassins ou des fontaines. Apprivoisement de la lumière. Un triomphe d’harmonie.
Eau, Terre, Air, Feu, dont tout homme en dépend et par conséquent son équilibre. Je reconnais dans le dessein du philosophe un principe de urbanisme, pourtant c’est sa réflexion parallèle avec la Grèce Antique qui est source d'inspiration. Lorsqu’on creuse la Terre, c ‘est le ciel qu’on interroge, dit -il. Et par conséquent nous mêmes. Nul besoin que le jardin soit un lieu de dépaysement exotique. Il sera donc le prolongement de soi. Je suis en admiration.
Je pense à Piero della Francesca. Perspective. Lumière. Seul un travail de peintre peut dégager une émotion comme celle ci.
Et puis à Rome et Alhambra. Des lianes parfumées de jasmin persistant, (Trachellospermum jasminoïdes) s’entrelacent à un rosier grimpant.
Et puis le jeu de contrastes. Orient, Occident. Intimité, Infini. Haut, Bas, Doux, Rude. Rond, Carré. Vert, différents tons de vert. Comme le vert des cyprès, celui des oliviers, le blé avant la moisson ou celui de la vigne et le raisin.
En somme, le jardin qui révèle tout l’idéal platonicien. Un jardin qui produit de la farine avec le blé, du vin avec la vigne, et de l’huile d’olive avec les oliviers, Qui peut nous ennoblir plus ?

Oui, Fernando Caruncho , aujourd'hui un ami, reste une des plus belles rencontres de ma vie

12.8.09

Au Purgatoire



À l'Albergo del Purgatorio, l'idée n’est pas de rassurer loin de là mais plutôt d’offrir un lieu que chacun peuplera ou pas de ses fantômes personnels. Un lieu étonnant, habité bien évidemment mais par une douce anarchie Plafonds hauts de sept mètres qui se dérobent par endroits. Un escalier manquant et l’impossibilité de rejoindre une chambre en hauteur, secrète de surcroît. Un correto ornée de fresques… E pericoloso sporgersi et pourtant cette fenêtre toujours fermée …Mais quelle vue incroyable sur l’intérieur de cette église qui se refait une beauté. Et des livres, beaucoup de livres, car tous ceux qui passent laissent un livre. Ou une œuvre. Oui, une œuvre d’art une œuvre plastique mais en dépôt. Car la fragilité de ce Purgatorio est qu’il repose sur un système associatif à but non-lucratif. Et il survit encore.

10.8.09

s'Asseoir au Purgatoire

Kaplan's Projects


Robert Kaplan,
une rencontre qui n’a jamais eu lieu Regards croisés voilà quelques années déjà avec un personnage fictif. C’était le Kaplan Project N°2

Lieu vrai, bientôt dix ans, l’Albergo del Purgatorio Un site particulier, différent, étrange pour certains pour nous les étrangers de passage. Mais un endroit pour se sentir là exactement où l’on est. Avec un tout aussi fictif propriétaire.
C’est le Kaplan Project N°1


Et les murs du Kaplan Project N°3 au Palazzo Spinelli, un de plus beaux palais de la ville, à la cour ronde et à l‘escalier monumental orné de statues de princesses Caracciolo, abritent aujourd’hui une autre exposition, la N°15 de ce lieu, - I'm 73 and I say : fuck’em all any which way ,de Jean -Jacques Lebel

4.8.09

Quand je veux...

... une boîte de pastels faits à la main comme autrefois , je vais à

La Maison du Pastel Henri Roché, rue Rambuteau, Paris 3