Tout d'un coup, il m'est devenu indifférent de ne pas être moderne

14.2.13



Ela. Caminhava vestida de rosa, cabelos negros enrolados e retidos por um lenço estampado de cores garridas, num doce balanço na direcção do bar.  
Ela. Tinha a pele bronzeada cor caramelo, que o sol não resistia a acariciar. 
Ela. Oferecia sorrisos, respostas laterais, 
a todos os que o reclamavam: mulheres, invejosas das suas curvas generosas, grupos de homens, jovens reunidos como uvas num cacho, velhos de coração seco endurecido pelo sol.
Ela. Avançava perto do porto, ao entardecer, na rua que já viveu as suas horas de glória.

Eu, sonhador irónico, eterno saboreador da derrota dos meus sonhos, eu, infiel às minhas promessas interiores, eu, espectador fortuito do que pensava ser, tinha o hábito de passar os meus demasiado longos fins de tarde sentado na cadeira deixada invariavelmente vazia, entre a porta e a janela. Eu via-a portanto chegar. Ela chegou !... Como uma evidência. Aquela por quem eu riscava algumas linhas no meu caderno Moleskine perdendo-me no alcool dias e meses a fio, aquela, que eu esperava há tantos anos esquecendo a espera, era ela. Ela viria sentar-se ao meu lado e partiríamos juntos, é claro ! Meu caderno no bolso e com ele mil e um contos para as noites. Esta princesa da tardinha era a minha. Ela assentaria – me como uma luva, como as ondas sobre a água, como o vento sobre a folha, ela iria –me estás a ver, como um envelope, ela iria –me estás a ver, estás a ver... Como a pop music !

Pus-me a fazer mentalmente a lista de todas as minhas qualidades pois poderia vir a ser necessário vangloriar-me mais tarde no caso dela duvidar daquilo que está às vistas. Fazia a lista ali, como uma resposta exageradamente entusiasta a uma oferta de emprego e escrevi, sentado na cadeira entre a janela e a porta, rapidamente e em segredo, sem nunca desviar os olhos da bela que se dirigia para mim, a mais intensa carta de motivação.

11.2.13

Sexual Healing


Dans la boîte noire les corps remuent
Encerclés par les volutes de fumée
Sexy moulée dans un body blanc fines bretelles
Elle trémousse
Tête en arrière bouche ouverte sous la pluie dorée
Lumière
Du fond de sa gorge les maux
Jaillissent
Scandés
Scindés
Éclatés
Explosés
Écorchées
Mouillées
Auréolées d'une blanche écume
Boisson ambre
Portée par son bras infirme
Ses lèvres frémissent
Va
Et vient des corps

À défaut de l’Être
Il écrira comme à tant d’autres sur une serviette
Elle priera que la lune entre eux soit toujours pleine

À défaut de l’être
Elle

10.2.13

o denominador comum

Parou. Abruptamente disse-lhe que não podia gostar dela pois que percebia ela de Poesia, se não frequentava o Music Box ! E desapareceu.


Ela seguiu-o do olhar, observando como cada vez mais qualquer coisa nele lhe fazia pensar na Iliade de Homero, em Hephaïstos ou talvez no filho de Zeus e de SemeléDionisios

Silêncio.



L'homme, à la figure de crapaud, ne se reconnaît plus lui-même,
et tombe souvent dans des accès de fureur qui le font
ressembler à une bête des bois. Ce n'est pas sa faute. Dans
tous les temps, il avait cru, les paupières ployant sous les
résédas de la modestie, qu'il n'était composé que de bien et
d'une quantité minime de mal. Brusquement je lui appris, en
découvrant au plein jour son coeur et ses trames, qu'au
contraire il n'est composé que de mal, et d'une quantité minime
de bien 

Lautréamont


Héphaïstos, Dionisios ou será mesmo o Diabo?

4.2.13

Vacuum in my head (ou, comme un souvenir incertain, non identifié)



Il resta quelques instants immobile dans la brume du réveil, le corps glacé, malgré les trois radiateurs  allumés dans l’appartement et se glissa davantage sous l’épaisse couverture qui recouvra jusqu’en haut son visage endormi. Chaque geste, fusse-t-il lever les bras ou crisper les doigts des mains ou même des pieds, lui sembla quasi insurmontable, comme le sont beaucoup de ses journées grises dont la plupart, soulignées d’un noir aussi sombre qu’un trait de fusain, le terrorisent au point de ne pas pouvoir quitter ce linceul. Tout colle. Les cheveux fins au front, la bouche pâteuse, la langue, les cils scellent les paupières. D’un léger et lent mouvement il tourne la tête, ouvre les yeux.             4 Décembre. Un nouveau jour. Ne se souvient plus de l'anniversaire. De ce jour -là, il ne garde que le souvenir de l’avoir quittée, au réveil, satisfait de sa journée réussie. Lui glissa en guise de cadeau une phrase, vous savez, ces phrases qui restent dans le crâne et décida de ne plus la revoir. Bien sûr il a pris soin de lui remercier la nuit qu’ils venaient de passer ensemble et l’objet qu’elle avait réalisé, un calendrier de l’Avent. Flash visuel. Esquisse un sourire, qui se veut large, mais le corps est lourd et chaque geste, pour le plus petit qu’il soit, gélatineux. Un sentiment grandissant de satisfaction teinté de cette même sensation de réussite irrigue son corps. La réussite ! Une seule chose suffit et le jour tout entier s’élève, on aurait dit qu’il avait gagné la loterie. Tout d’un coup, il se sent doté de qualités sublimes, virtuose d’un instrument de musique dont il n’avait jusqu’à alors tiré que des sons angoissants, champion d’un sport qui le commençait à décourager, témoignant à l’égard des autres, une intelligence, un savoir faire voire un don pour le calcul et la manipulation, sans oublier, comble de l’ironie, une modestie, voire une humilité qui oblige, au milieu de tant de talents, l’admiration de tous.

Une vie réussie ? Un jeu acrobatique et périlleux.

Des dérives incessantes, des détours, des complications, 
des éternelles hésitations, journées dangereuses, remplies d’obstacles et dérapages. Tout y est embuscade. Périls semblables aux jours d’errance du voyage d’Ulysse, et où l’on comprend que le récit en est fini, qu’il faut une célébration pour ce soir de dégustation et de beuverie et de « divine » entrée dans le lit d’une femme. 

Je n’ai pas d’image d’une journée réussie. Je n’ai pas d’image du calendrier de l’Avent non plus.