Tout d'un coup, il m'est devenu indifférent de ne pas être moderne

21.6.09

Palazzo Marigliano, Naples Juin 2003

« Cher Robert, tu as raison, de la terrasse du Palazzo on a une des plus belles vues de Naples, la turbulence des pierres, les échafaudages que se fissurent, le linge qui sèche sur une corde entre deux balcons, une église livré aux pigeons, des femmes en noir, et la télé nuit et jour…Les palais ont les façades que s’effritent et derrière les portails aux blasons insolents se cachent des escaliers baroques magnifiques Il est vrai pensai-je, certaines rues semblent fuir les églises et d’autres ne mènent nulle part.

« Reste chez moi, vis là jusqu’à mon retour, sois mon invitée » me dis-tu dans la carte que Laura m’a remise.

Je venais de réaliser que Robert Kaplan, à l’instar du personnage du film de Hitchcock est en perpétuel voyage, et laisse volontiers les clefs de sa demeure à des hôtes privilégiés.

Le Purgatoire serait donc un endroit pour un séjour plus ou moins bref. Pour tous ceux qu’il aurait rencontré dans ce mouvement sans fin et qui seraient attirés par l’imaginaire de cette ville, Naples.
Ceux qui aiment autant la vie que le jour, dira-t-il .

J’ajouterai - et ceux qui apprécient les livres et la musique, un bon vin, ou encore fumer, etc. etc. etc. Sinon, à quoi bon l’avoir nommé Purgatorio ? Souviens-toi, la seule prétention que le Albergo del Purgatorio a, si prétention il s’agit, est de vouloir vous faire oublier d’où vous venez et qui sait, vos nuits décevantes d’ailleurs…


Ici on est accueillis de manière informelle...